Patricia Kaas
MON MEC A MOI
(D. Barbelivien/F. Bernheim)
Il joue avec mon coeur
Il triche avec ma vie
Il dit des mots menteurs
Et moi je crois tout c'qu'il dit
Les chansons qu'il me chante
Les rêves qu'il fait pour deux
C'est comme les bonbons menthe
Ça fait du bien quand il pleut
Je m'raconte des histoires
En écoutant sa voix
C'est pas vrai ces histoires
Mais moi j'y crois.
Mon mec à moi
Il me parle d'aventures
Et quand elles brillent dans ses yeux
J'pourrais y passer la nuit
Il parle d'amour
Comme il parle des voitures
Et moi j'l'suis où il veut
Tellement je crois tout c'qu'il m'dit
Tellement je crois tout c'qu'il m'dit
Oh oui
Mon mec à moi
Sa façon d'être à moi
Sans jamais dire je t'aime
C'est rien qu'du cinéma
Mais c'est du pareil au même
Ce film en noir et blanc
Qu'il m'a joué deux cents fois
C'est Gabin et Morgan
Enfin ça ressemble à tout ça
J'm'raconte des histoires
Des scénarios chinois
C'est pas vrai ces histoires
Mais moi j'y crois
Refrain
VENUS DES ABRIBUS
(E. Depardieu/D. Perrier - F. Bernheim)
Fallait pas faire la belle
En cuir et dentelle
Fallait pas faire rouge baiser
Pour les attirer
Oui mais les filles
Elles n'voulaient pas rester
Là sur les canapés
A les regarder passer
Elles voulaient y aller
Et moi je suis comme elles
Comme elles, comme elles
Il y a des vénus sous les abribus
Qui pleurent des amours terminus
Il y a des vénus sous les abribus
Qui pleurent des amours terminus
Fallait pas rendez-vous
Quand ils sont pas fous
Il fallait pas se retourner
Les voir s'en aller
Oui mais les filles
Elles voulaient s'embarquer
Là sur les grands cargos
Et voir la vie d'en haut
Et croire à leur ciné
Et moi je suis comme elles
Comme elles, comme elles
Fallait pas dire je t'aime
Au p'tit matin blême
Fallait pas trop
Pas trop les croire
Sur les quais de gare
Oui mais les filles
Elles voulaient pas entendre
La p'tite chanson troublante
Elles voulaient vite et fort
Et elles avaient pas tort
Et moi je suis comme elles
Comme elles, comme elles.
D'ALLEMAGNE
(D. Barbelivien/F. Bernheim)
D'Allemagne où j'écoute la pluie en vacances
D'Allemagne où j'entends le rock en silence
D'Allemagne où j'ai des souvenirs d'en face
Où j'ai des souvenirs d'enfance
Léninplatz et Anatole France
D'Allemagne l'histoire passée est une injure
D'Allemagne l'avenir est une aventure
D'Allemagne je connais les sens interdits
Je sais où dorment les fusils
Je sais où s'arrête l'indulgence
Auf wiedersehn Lili Marlène
Reparlez-moi des roses de Gottingen
Qui m'accompagnent dans l'autre Allemagne
A l'heure où colombes et vautours s'élignent
De quel côté du mur, la frontière vous rassure
D'Allemagne j'ai des histoires d'amour sincère
Je plane sur des musiques-d'appolinaire
D'Allemagne le romantisme est plus violent
Les violons jouent toujours plus lents
Des valses viennoises ordinaires
Ich habe eine kleine wild blume
Eine flame die zwischen den volken blut
D'Allemagne j'ai une petite fleur dans le coeur
Qui est comme l'idée du bonheur
Qui va grandir comme un arbre
DES MENSONGES EN MUSIQUE
(B. Barbelivien/F. Bernheim)
Maestro
Please
Des Mensonges En Musique
Vous qui vendez des mots
Des mensonges en musique
Montrez-moi la photo
D'un amour héroique
Montrez-moi comme vous dites
Romantiques et bluesy
Vos chansons mal écrites
Mal chantées mal aimées mal jouées
Moi c'est ma vie
Rien que ce piano là
Des fois ça me suffit
Rien que vous dire
Comme ça
Je vous aime pour la vie
Toujours chanter l'amour
Emouvante plaidoirie
De choisir sans détour
Passion mystère jalousie
Vous qui vendez des mots
Des mensonges en musique
Emmenez-moi en bateau
Ver toutes les Amériques
Prenez-moi dans vos bras
Je vous connais gatsby
Soyez ma tequila
Mon gin-fizz, ma vodka
Mon drambuie
So long baby.
Tiens vous ne m'embrassez pas
Qu'est-ceq ui vous prend chéri
Ce soir je ne vous plais pas
Ah vous aussi
Toujours chanter l'amour
Quelle fatigante comédie
Etre veuve ou velours
Faire la guerre ou la vie
UN DERNIER BLUES
(D. Barbelivien)
Un dernier blues avant demain
Avant que la mort me donne la main
Avant que l'automne ait mis aux arbres
Des cheveux roux.
Un dernier blues avant minuit
Avant que l'amour m'ait travesti
Avant que les hommes ait pris mon coeur
Pour un igloo.
Un dernier blues en catastrophe
Avant qu'une étoile m'apostrophe
Avant d'avoir écrit mon nom
Sur les néons de l'infini.
Un dernier blues en majuscule
Point de suspension et virgule
Un dernier blues un jour de pluie
En mi mineur pour un ami.
QUAND JIMMY DIT
(F. Bernheim/D. Barbelivien)
Il a monté son groupe
Il y a deux ans à peine
Un chômeur en déroute
Le fils de la pharmacienne
Un bassiste de Toulouse
Un batteur looké Harlem
Un mélange de jazz and blues
Version new-wave africaine
Il a vendu sa mob
Et le cuir de son blouson
Sacrifié à la mode
Une musique sans concession
Depuis le temps qu'il rame
Sur le sable au fond d'une cave
Je peux vous dire messieurs-dames
Qu'un de ces jours
Ça va faire grave
Quand Jimmy dit what'd I say
I love you baby
C'est comme qui dirait
Toute la province qui chante en anglais
Quand Jimmy dit what'd I say
Oh baby come home
C'est comme qui dirait
Toute la province qui marche en Weston
Il chante des les campagnes
Dans les bals du samedi
Des rock'n roll banane
Des reggaes jalousie
Voyage en minibus
Hôtel de troisième zone
Il a tout et même plus
Pour finir Rolling Stone
J'aime sa petite gueule d'amour
Je le suis dans sa galère
Et je le suivrai toujours
Lui je ne peux pas m'en défaire
J'ai caressé son jean
J'ai dormi sur sa guitare
Chaque fois que je l'imagine
Ça me fait bizarre bizarre
Il a vendu sa mob
Et le cuir de son blouson
Sacrifié à la mode
Une musique sans concession
Je savais depuis longtemps
Qu'il quitterait Montbéliard
Et si Paris me le prend
C'est que c'est vraiment une star
SOUVENIR DE L'EST
(D. Barbelivien/F. Bernheim)
Souvenirs de l'est
Souvenirs qui me restent
Que me reste-t-il de mes souvenirs de l'est
Un sourire, un gest
Un accroc à ma veste
Que me reste-t-il de mes souvenirs de l'est
Un parfum d'enfance
Un chagrin qui danse
Une photo de ma mère
Et des kermesses populaires
Un soldat qui passe
Sur la ribenstrasse
Et cette façon d'être insoumise et fière.
Le tramway du soir
Les dimanches brouillard
Et quelque part dans ma tête
La musique des majorettes
Un hiver de glace
Sur la ribenstrasse
Cette façon de vous chanter
Peut-être.
Un sourire, un geste
Une chanson qui proteste
Que me reste-t-il de mes souvenirs de l'est
CHANSON D'AMOUR PAS FINIE
(D. Barbelivien/F. Bernheim)
Avec le coeur à marée basse
Avec un talon qui se casse
Avec des gestes maladroits
Et des sentiments bien à moi
Avec des plages en promenade
Et des nuages de limonade
Sous les tilleuls comme il disait
Arthur Rimbaud, poète français.
Avec la passion sur la bouche
Avec nos sexes qui se touchent
Avec des frissons de mystère
Des retrouvailles à la frontière
Avec des wagons d'inquiétude
Au fond d'une gare de solitude
J'te demande pardon d'avoir écrit
Une chanson d'amour pas finie
Pas finie.
ELLE VOULAIT JOUER CABARET
(D. Barbelivien)
Elle voulait jouer cabaret
Sur un paque bot de contrebande
Pas dans un bastringue marseillais
Avec des marins qui lui demandent
Une chambre d'hôtel sur la mer
Histoire de faire le tour du monde
D'être la fiancée du corsaire
Tout en restant une putain de blonde
Qui chanterait blue bayou
En dansant sur les tables
Tout en étant capable
De faire peur aux voyous
Et chanter only you
En buvant dans les verres
Un fond de picon bière
Qui rend à moitié fou.
Elle voulait jouer cabaret
Pas les serveuses les filles de salle
Pourtant Dieu sait qu'elle s'en foutait
D'avoir le coeur et les mains sales
Elle venait d'une grande ville du nord
Où on a fermé les usines
Là où le soleil vaut de l'or
Elle savait depuis toute gamine
Elle voulait jouer cabaret
Pas les madelons d'infortune
Je peux vous dire qu'elle en rêvait
D'un jazz band sous un clair de lune
D'un chapeau claque avec des strass
Comme les vedettes américaines
Pas d'un néon sur la terrasse
Et l'accordéon qui se traîne
MADEMOISELLE CHANTE LE BLUES
(D. Barbelivien/B. Medhi)
Y'en a qui élèvent des gosses au fond des hlm
Y'en a qui roulent leurs bosses du Brésil en Ukraine
Y'en a qui font la noce du côté d'Angoulême
Et y'en a qui en peuvent plus de jouer les sex symbols
Y'en a qui vendent l'amour au fond de leur bagnole
Mademoiselle chante le blues
Soyez pas trop jalouses
Mademoiselle boit du rouge
Mademoiselle chante le blues
Y'en a huit heures par jour qui tapent sur des machines
Y'en a qui font la cour masculine féminine
Y'en a qui lèchent les bottes comme on lèche des vitrines
Et y'en a même qui font du cinéma, qu'on appellent Marilyn
Mais Marilyn Dubois s'ra jamais Norma Jean
Faut pas croire que l'talent c'est tout c'qu'on s'imagine
Elle a du gospel dans la voix et elle y croit
Y'en a qui s'font bonne soeur, avocat, pharmacienne
Y'en a qui ont tout dit quand elles ont dit je t'aime
Y'en a qui sont vieilles filles du côté d'Angoulême
Y'en a même qui jouent femmes libérées
Petit joint et gardénal qui mélangent vie en rose et image d'Epinal
Qui veulent se faire du bien sans jamais s'faire du mal
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